Repenser la formation initiale et continue : le défi de demain

Repenser la formation initiale et continue : le défi de demain

La formation est un enjeu majeur. Des établissements scolaires aux organismes de formation en passant par les entreprises, nous devons tous relever le défi de la formation avec de devenir une société apprenante.

Malgré la qualité reconnue de son enseignement supérieur, la France peine à réformer ses systèmes de formation. Et le constat est sans appel : baisse du niveau général des élèves, système scolaire inégalitaire, inadéquation entre les formations et les besoins des entreprises… le système de formations doit faire peau neuve. C’est pourquoi Bpifrance a mené une réflexion collective autour de la question « Comment repenser la formation initiale et continue ? », dans le cadre de son projet Demain.

Repenser la formation initiale et continue : ce qu'en pense la BPI

La filière doit accélérer sa transformation pour répondre au besoin de la main d’œuvre du futur. Nous vivons dans un monde de plus en plus complexe, en mutation permanente. Il est essentiel d’être en capacité de s’adapter, d’apprendre à apprendre, à questionner, à interpréter, plutôt que de consommer l’information passivement.

  • La guerre des talents est déjà là, et elle se joue au niveau mondial. 

Rien qu’en France, la pénurie de compétences est saillante dans un contexte où les besoins sont croissants. Les métiers en pénurie sont nombreux, et dans le top 3, les ingénieurs et cadres d’étude, R&D en informatique, chefs de projets informatiques.

  • Le robot ne remplacera pas l’homme, mais 1 salarié sur 2 travaillera avec l’IA ou un robot.

Selon les estimations : 30 à 50 % des métiers vont être transformés par les nouvelles technologies, soit 1 milliard de personnes à former ou à reconvertir d’ici 2030. Pour s’adapter au futur monde du travail, toute personne devra savoir utiliser les outils numériques et comprendre la logique informatique.

  • L’éducation doit être une priorité tant les défis de la filière sont énormes.

D’un côté, massifier la formation pour adapter rapidement les compétences aux nouveaux besoins des entreprises, de l’autre personnaliser en temps réel les supports et les contenus face à la diversité des profils et des besoins. Tous les acteurs de la formation doivent se transformer, qu’il s’agisse de la formation initiale et continue, ou qu’il s’agisse d’acteurs publics, parapublics ou privés.

  • Les frontières entre écoles et entreprises vont se fondre progressivement.

Les individus devront se former tout au long de leur vie. On estime qu’un individu aura entre 10 et 15 emplois différents dans sa vie professionnelle. L’adaptabilité et l’envie d’apprendre seront donc des qualités essentielles.

Et les entreprises dans tout ça ?

Pour réussir, les entreprises doivent devenir elles-mêmes apprenantes en suscitant l’envie d’apprendre, au niveau individuel et collectif, et en donnant un cadre propice à l’expérimentation, à l’essai-erreur et à l’autonomie. Elles doivent donc, dès maintenant, travailler plus étroitement avec les écoles (voire créer des écoles internes), les startups EdTech et la recherche, au bénéfice de l’expertise, de l’employabilité et de l’engagement de leurs collaborateurs.

Source : Relai d’information Bpifrance