La révolution de l’informatique quantique : la France cherche sa place

La révolution de l’informatique quantique : la France cherche sa place

L’intelligence artificielle est un enjeu numérique majeur immédiat. L’informatique quantique, pour sa part, semble être un enjeu à plus long terme. Plusieurs pays (Allemagne, Chine, Royaume-Uni, États-Unis) ont déjà mis en place des stratégies pour s’y préparer, quand bien même les ordinateurs quantiques mis au point ne sont pas aboutis.

En France, le sujet commence à faire débat. Au début du mois de janvier, la députée Paula Forteza (LREM) a remis au gouvernement un rapport listant 37 mesures devant permettre au pays de se mettre à niveau. Cosigné par Jean-Paul Herteman (ex-PDG de Safran) et Iordanis Kerenidis (directeur de recherche au CNRS), ce rapport propose de doper les investissements réalisés dans l’informatique quantique : de 60 millions d’euros annuels, il faudrait passer à 280 millions, soit 1,4 milliards d’euros sur 5 ans.

L’informatique quantique promet d’alimenter de belles batailles de géant

Souveraineté technologique

« Mon premier message, c’est l’urgence », déclare ainsi Paula Forteza, résumant l’appel de la mission. Car tout se joue maintenant alors que ce marché de l’informatique quantique n’en n’est quà ses prémisses et qu’il pourrait peser entre 500 millions et 10 milliards d’ici à 2024.

L’enjeu est avant tout d’assurer la souvenraineté technologique de la France et de préserver sa compétitivité économique par rapport aux autres pays qui seraient plus avancés qu’elle en matière d’innovation.

Ce n’est pourtant pas faute de posséder des atouts majeurs, notamment des chercheurs très pointus en la matière. La France a été pionnière de la recherche amont en physique quantique, dont la première révolution a permis l’invention du transistor, des lasers ou encore du GPS.